Message

DÉPISTAGE DES TRAVAILLEURS À RISQUE

L’organisation du dépistage dans le milieu du travail découle de l’évaluation du risque d'exposition plus ou moins fréquente des travailleurs à une source potentielle de contamination (malades, personnes à haut risque, prélèvements contaminés).

Si un risque majoré est défini, le dépistage ciblé a lieu à l’embauche (pour avoir un statut de départ)  puis régulièrement tant que ce risque persiste (pour mettre en évidence une éventuelle infection récente (virage).

La surveillance des travailleurs est évoquée de manière générale dans les recommandations de 2004. Ces recommandations ont été actualisées en 2013 pour un public spécifique travaillant en milieu  hospitalier et en MR/MRS (recommandations du CSS 2013) mais les principes restent les mêmes quel que soit le personnel-cible. Par rapport à la version de 2004, les principales adaptations sont les suivantes :

  • Si le TCT reste l’examen de référence pour le dépistage de l’ITL,  les tests IGRA peuvent être utilisés en complément, en cas de TCT douteux ou positif si le travailleur a reçu un BCG récent ou répété dans le passé. Les tests IGRA ne sont pas recommandés dans le cadre du dépistage périodique.   
  • La répétition annuelle de la RX a été remise en cause et limitée à des situations où le risque de TBC est majoré.
    • C’est le cas lorsqu’un virage est mis en évidence.  Dans ce contexte, la RX est répétée annuellement au cours des 2 années qui suivent le virage
    • En dehors de cette  indication, la répétition de la RX une fois par an  n’est plus justifiée vu la faible rentabilité de ce dépistage et l’existence de recommandations nationales visant la réduction des radiations ionisantes. La RX n’est plus préconisée qu’en présence de signes d’appel de TBC.

L’infection tuberculeuse latente et la tuberculose-maladie font partie des maladies professionnelles lorsqu’elles touchent  le personnel de soins. Depuis 2013, cette reconnaissance a été étendue  au personnel en  contact avec les groupes à risque.