Actualité du Fares
🚨 Le Snus : Une nouvelle tendance dangereuse !
🚨 Romina Loria, notre responsable au service prévention tabac au FARES, est intervenue hier soir sur LN24 pour parler du snus, ce produit nicotinique qui gagne du terrain, notamment chez les jeunes. ❗ ➡️ Pourquoi est-il si important d'en parler ? Quels sont les dangers ? Découvrez les réponses et bien plus dans l'interview ! 📺 Regardez l'interview ici : https://www.ln24.be/videos/2024/11/04/le-snus-la-nouvelle-tendance-dangereuse-chez-les-jeunes-x8szuuq/
Article dans le média "The Bulletin"
Kicking the habit: How tobacco counsellors offer individual support to smokers
Kicking the habit: How tobacco counsellors offer individual support to smokers
La rifampicine désormais remboursée pour le traitement de l'infection tuberculose latente
Depuis le 1er mai 2024, la rifampicine est remboursée pour le traitement de l’infection tuberculose latente (ITL) aux mêmes conditions que la tuberculose active. Trois schémas, équivalents en termes d’efficacité, sont actuellement recommandés chez l’adulte et l’enfant : – Isoniazide (INH) 7jours/7 pendant 6 mois. – Rifampicine (RMP) 7jours/7 pendant 4 mois. – INH + RMP 7jours/7 pendant 3 mois. L’utilisation de la rifampicine permet de raccourcir la durée du traitement préventif et ainsi, d’améliorer la compliance du patient. Seul l’isoniazide était remboursé par l’INAMI pour le traitement de l’infection tuberculeuse. Désormais, comme stipulé dans la liste des spécialités (cf. chapitre IV, § 40200 : liste_specialites_chapter4part1_20240501.pdf (fgov.be) la rifampicine fait l’objet d’un remboursement en catégorie A, tant pour l’ITL que pour la tuberculose active. Comme pour le traitement de la tuberculose active, elle nécessite l’autorisation du médecin conseil. Pour introduire la demande de remboursement, connectez-vous sur CIVARS :
Pas au top : manque d'accès au traitement optimal de la TB-MDR et aux tests de résistance en Europe
La tuberculose est l'une des principales maladies infectieuses responsables de décès dans le monde. La tuberculose multirésistante (TB-MDR) (ou résistante à la rifampicine (TB-RR)), est particulièrement difficile à traiter et représente une menace sérieuse dans la lutte contre cette maladie, au niveau international. En mai 2022, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé un nouveau régime de traitement plus court (6 mois) et entièrement oral comme étant la meilleure option pour traiter les patients atteints de TB-MDR/TB-RR. Ce nouveau traitement, connu sous l’acronyme BPaLM, comprend quatre médicaments : la bedaquiline, la pretomanide, la linezolide et la moxifloxacine. Le BPaLM s’avère être très efficace et, surtout, avoir moins d'effets indésirables, par rapport aux régimes prescrits antérieurement. En effet, jusqu'à il y a peu, la TB-MDR/TB-RR nécessitait 18 mois de traitement et souvent avec des injections douloureuses quotidiennes pendant les premiers mois. Un grand nombre de patients recevant ces traitements de 18 mois souffrait d'effets secondaires graves, qui pouvaient conduire à l’arrêt prématuré du traitement et la non-guérison. Compte tenu de tout cela, l'approbation de ce nouveau schéma thérapeutique peut être définie comme un "changement de paradigme" dans le traitement de la TB-MDR/TB-RR. Cependant, cette avancée majeure est en péril. Les rapports montrent l’augmentation de la résistance antimicrobienne à ces nouveaux médicaments contre la TB. Des données précoces suggèrent que la bedaquiline, l'un des principaux médicaments de ce nouveau régime TB-MDR/TB-RR, pourrait être particulièrement sujette au développement de la résistance. Pour prévenir le développement de nouvelles résistances, il est nécessaire de fournir un traitement avec des médicaments efficaces à chaque patient et pour cela, des tests de résistance doivent être effectués en temps opportun. Durant l'automne 2023, TBnet (Tuberculosis Network European Trials group) a posé la question pour savoir si, un an après la publication des nouvelles recommandations par l’OMS, les patients en Europe ont accès ou non au nouveau régime de traitement et aux tests de résistance pour ces nouveaux médicaments. Des 54 pays de la région européenne de l'OMS, 44 pays dont la Belgique, ont répondu à l'enquête et les résultats sont interpelant : seuls 52% des pays ont accès aux 4 médicaments du schéma BPaLM, l’indisponibilité la plus fréquente étant celle de la pretomanide (55%). Pire encore, seulement14% des pays déclarent avoir accès aux tests de résistance aux quatre médicaments du nouveau régime de traitement, l'accès étant limité essentiellement à la bedaquiline (64%) et à la pretomanide (16%). Ces résultats complètent ceux d'une enquête antérieure de TBnet qui avait montré des coûts disproportionnés dans la prise en charge de la TB-MDR/TB-RR dans les pays européens, où par ailleurs, le manque d'accès aux médicaments ne se limitait pas seulement aux médicaments TB-MDR/TB-RR, mais également aux médicaments nécessaires à la prise en charge des tuberculoses sensibles et des infections tuberculeuses latentes dans la région européenne de l'OMS. De même, une enquête récente du ptbnet, un réseau européen de la tuberculose pédiatrique, a documenté d'importants défis pour accéder aux formulations pédiatriques pour traiter la tuberculose en Europe. Dr. G. Günther, l'un des auteurs de la publication des résultats de l'enquête de 2023 dans le journal "Clinical Microbiology and Infection", déclare : "Les patients atteints de TB-MDR/TB-RR ont le droit d'avoir accès au meilleur schéma thérapeutique : actuellement, ce n'est le cas que pour un peu plus de la moitié des patients en Europe. En parallèle, nous devons rapidement augmenter l'accès aux tests de résistance à ces nouveaux médicaments. Sinon, nous pourrions rapidement perdre notre meilleure et plus efficace innovation en matière de soins de la tuberculose depuis des décennies à cause de la résistance émergente. Les soins de la tuberculose en Europe sont compromis par le manque d'accès aux médicaments salvateurs et au diagnostic optimal, et cela est inacceptable." Référence: Other publications from TBnet on access to MDR-TB drugs and drug resistance testing in Europe:
Availability of drugs and resistance testing for BPaLM regimen for rifampicin-resistant tuberculosis in Europe.
Clinical Microbiology and Infection. 2024 Mar 13 [cited 2024 Mar 14];0(0). Available from: https://www.clinicalmicrobiologyandinfection.com/article/S1198-743X(24)00121-6/abstract
Availability and costs of medicines for the treatment of tuberculosis in Europe.
Clinical Microbiology and Infection. 2023 Jan;29(1):77-84. doi: 10.1016/j.cmi.2022.07.026.
European Respiratory Journal. 2022 May 19;59(5):2200388.
Relative cost of multidrug-resistant TB medicines in Europe.
International Journal of Tuberculosis and Lung Diseases. 2023 May 1;27(5):341-344.
Availability of fixed-dose, child-friendly formulations of first-line tuberculosis drugs in Europe.
European Respiratory Journal 2021; Oct 1;58(3):2101196.
Journée internationale de lutte pour les droits des femmes
8 mars 2024
La journée internationale des droits des femmes est l’occasion de réfléchir aux questions de l’accès aux soins des femmes et de la perception du corps soignant de leur santé. Face à de nombreux constats, le FARES met en place des stratégies visant à assurer une prise en charge équitable tant en matière de tuberculose que de tabagisme. Les femmes sont aussi touchées par la tuberculose. Elles représentent un tiers des personnes atteintes par la maladie, chaque année. (1) Le tabac reste impliqué dans 1 décès sur 5 (2), chez les femmes de moins de 65 ans. Elles ont 25% plus de risques qu’un homme fumeur, de développer une maladie cardiovasculaire. Le tabac et la tuberculose continuent donc de dégrader la santé des femmes. Pourtant, nous remarquons que l’accès aux soins de santé, droit fondamental, est semé d’embûches pour bon nombre d’entre elles. Il est établi que le tabagisme et la tuberculose sont davantage répandus au sein des classes les plus précarisées, où la barrière financière peut entraver l’accès à des consultations chez un.e médecin généraliste, un.e spécialiste ou encore à la réalisation d’examens de santé. Les femmes, souvent seules à élever leurs enfants, sont particulièrement touchées par la précarité. Le Centre de Prévention de la Tuberculose du FARES propose un accès gratuit et bas seuil, permettant de lever certaines barrières économiques. Encore, faut-il en être informée et pouvoir s’orienter vers les structures de soins adéquates. De même, nous savons que la charge mentale qui pèse sur les femmes est souvent conséquente, les poussant à relayer leur santé au second plan, alors que prendre soin de soi ne devrait pas attendre. La proportion de familles monoparentales en Belgique est en constante augmentation et représente aujourd’hui une famille sur trois à Bruxelles (3). Ce contexte peut alourdir considérablement les contraintes logistiques que rencontrent les mères, pour se rendre à des rendez-vous médicaux. Pour d’autres femmes, les freins peuvent être liés à une emprise familiale, ou conjugale. Ce sont des situations régulièrement rencontrées avec les femmes mais rarement avec les hommes, reflet d’une société patriarcale. Lorsque la rencontre avec un.e professionnel.le de santé a effectivement lieu, des obstacles d’ordre sociétaux peuvent s’immiscer et influencer la qualité des soins. Par exemple, les femmes fumeuses se heurtent régulièrement aux jugements de la part des professionnel.le.s de santé, concernant leur consommation. Souvent, celle-ci est abordée par le prisme réducteur de la grossesse ou de l’allaitement. En ce qui concerne la tuberculose, cette pathologie présente déjà une forte tendance au retard de diagnostic, entrainant parfois son aggravation. Les femmes concernées par la tuberculose, quant à elles, pourraient davantage subir ce phénomène. En effet, pour la tuberculose comme pour les conséquences du tabagisme, il est constaté que les symptômes décrits par les femmes peuvent être minimisés, voire « psychiatriquement » interprétés. Ces préjugés sexistes impactent négativement la qualité des prises en charge dont bénéficient les femmes. Le service de prévention de la tuberculose a assurément pris conscience de la complexité dont relève la prise en charge des femmes atteintes par la maladie. Les infirmières du service portent une attention particulière à chacune des situations et ajustent leur accompagnement, en organisant par exemple, des visites à domicile, Le service prévention du tabagisme rappelle qu’il est impératif d’agir en faveur de la santé des femmes fumeuses et ce, à plusieurs niveaux. D’abord, sensibiliser et former les professionnels de santé aux spécificités du genre et des consommations semble être indispensable, afin d’améliorer la qualité des soins préventifs et curatifs. En parallèle, un financement conséquent du secteur préventif, permettrait aux femmes d’exercer un plus grand contrôle sur leur santé et agir ainsi, sur les facteurs favorisant l’entrée dans le tabagisme, et accompagner celles qui veulent en sortir. Le service prévention du tabagisme du FARES poursuit sa réflexion sur la thématique et vous propose de prendre connaissance de son outil « Des Racines et des Elles », abordant les consommations et surtout, la notion de bien-être pour les femmes, via de multiples possibilités ! L’accès aux soins de santé et une prise en charge équitable non-jugeante pour toutes les femmes demeure un enjeu sociétal majeur, pour lequel la mobilisation doit se poursuivre et ce, de façon systémique. Sources : (1) Registre belge de la tuberculose 2021 [En ligne]. Bruxelles : FARES asbl ; mars 2023 [cité le 7 mars 2024]. 52 p. Disponible : https://www.fares.be/tuberculose/publications/rapports-epidemiologiques/fares-registretbc2021_2hd.pdf (2) CNCT [En ligne]. Des risques spécifiques sur la santé pour les femmes ; [cité le 7 mars 2024]. Disponible : https://cnct.fr/tabac-sante/risques-specifiques-femmes-sante-tabac/. (3) Question Santé A.S.B.L. [En ligne]. Monoparentalité : les femmes jugées plus sévèrement ? ; [cité le 7 mars 2024]. Disponible : https://questionsante.org/outils/monoparentalite-les-femmes-jugees-plus-severement/.Le saviez-vous ?
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