Message

Conseils et aide à l'arrêt

Les fumeurs diabétiques ont souvent un niveau élevé de dépendance et ont du mal à arrêter. Par ailleurs, les fumeurs diabétiques hospitalisés semblent moins intéressés par des programmes de sevrage que d'autres malades et le sevrage tabagique chez les personnes diabétiques s'avère difficile. Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer la difficulté du sevrage dans cette population. La peur de la prise de poids tout d'abord. Diverses études ont montré que les personnes diabétiques pensaient que fumer les aidait à moins manger et donc à contrôler leur poids. Pourtant, la prise de poids après l'arrêt du tabac est généralement peu importante et minime par rapport aux risques encourus avec la poursuite du tabagisme. En outre, il est possible de limiter la possible prise de poids à l'arrêt en pratiquant une activité physique modérée.

Les personnes souffrant de diabète ont aussi des risques plus élevés de dépression que le reste de la population. Cela entraîne souvent un niveau élevé de consommation de tabac et l'on sait aussi que le stress est un frein au sevrage tabagique. Pour ces différentes raisons, les programmes de sevrage devraient être spécifiques pour les personnes diabétiques. La dépendance au tabac devrait être évaluée chez tout fumeur diabétique. Au niveau de la prise en charge, on peut proposer aux fumeurs diabétiques une substitution nicotinique qui peut être associée à une thérapie cognitivo-comportementale. Il peut être utile de les accompagner également sur le plan nutritionnel afin de les aider à gérer leur poids lors du sevrage.

Enfin, il serait utile de s'intéresser à l'état psychologique des patients : les personnes diabétiques dépressives ou ayant des antécédents de dépression devraient être aidés particulièrement (thérapies et/ ou médicaments). Pour sensibiliser les personnes diabétiques aux risques du tabagisme, le concept "d'équivalent de glucose" a été développé dans les cliniques de traitement du diabète à Taïwan. Basé sur l'étude d'une large cohorte asiatique, le risque d'un fumeur se trouve être équivalent en moyenne à une augmentation de la glycémie de 41mg/dl chez les non-diabétiques et de 68mg/dl chez les diabétiques. Ce concept pourrait aider les médecins à convaincre les personnes diabétiques d'arrêter de fumer. Enfin, il faut évoquer le cas des jeunes diabétiques de type 1. Il s'agit d'une population sensible puisqu'il semblerait qu'après l'annonce du diagnostic, ces jeunes gens se tournent plus facilement vers le tabac. Des programmes de prévention et de sevrage spécifiques devraient donc leur être également proposés.

 

Des aides pour y voir plus clair :

  • Contacter son médecin traitant
  • Appeler gratuitement la ligne téléphonique Tabacstop : 0800 111 00
  • Visiter la page aideauxfumeurs.be
  • Trouver un tabacologue en visitant le site : www.tabacologues.be

Sources