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Présentation du Plan Wallon sans tabac

Plan Wallon sans tabacLa Wallonie est une Région où le taux de mortalité est le plus important, selon l'IWEPS. Ce taux élevé s'explique par le faible niveau socioéconomique d'un grand nombre de Wallons. Or, 34% des Wallons avec un faible niveau économique consomment du tabac, nettement plus que la moyenne en Wallonie où 25% de la population fume.

Avec le transfert des compétences suite à la 6ème réforme de l’Etat, la Wallonie dispose maintenant d’une belle panoplie d’outils, incluant la prévention et la promotion de la santé. Ces outils se traduisent en actions concrètes, qui sont portées par une dizaine d'opérateurs, dont le Fonds des Affections RESpiratoires, la Fondation Contre le Cancer, l'Institut Bordet - HUB, la Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG), la Fédération des Maisons Médicales, le Service d’Étude et de Prévention du Tabagisme (SEPT), l’Observatoire de la Santé du Hainaut (OSH), et bien entendu, des associations spécialisées en assuétudes.

Afin de développer une approche globale du tabagisme, depuis la promotion de lieux de vie sans tabac jusqu’à la prise en charge des fumeurs, les actions entreprises les opérateurs du « Plan wallon sans tabac » s'articulent autour de trois objectifs : la prévention, la cessation tabagique et la diminution de l’exposition à la fumée du tabac. Les stratégies utilisées sont : la formation des professionnels, un travail ciblé sur les personnes les moins favorisées au niveau socio-économique, une approche globale des assuétudes et l'évaluation de l'efficacité des actions.

Le « Plan Wallon Sans Tabac » s’approprie les axes de promotion de la santé à plusieurs niveaux :

  • Une importance est accordée à la déclinaison locale des actions, à la concertation locale avec les professionnels (liens avec les zones de soins notamment) et aux stratégies « bottom up » dans la définition des priorités d’action (recueil des besoins, témoignages,..).
  • Les actions reposent sur la participation des publics (échanges et intervisions). L’approche communautaire de la santé permet d’amener les communautés à définir elles-mêmes les priorités, à prendre elles-mêmes des décisions et à agir elles-mêmes pour la santé (groupes de paroles/mise en projet).
  • Les actions se fondent sur des partenariats s’opérant entre secteurs afin d’agir de manière coordonnée sur les différents déterminants de santé au cœur des réalités de terrain. L’intersectorialité, le travail en réseau et les stratégies concertées caractérisent les actions du secteur (divers lieux de vie et type d’acteurs relais sont mobilisés : CPAS, insertion professionnelle, santé,..).
  • La promotion de la santé s’appuie sur des démarches éducatives qui permettent de développer chez les personnes des aptitudes leur donnant plus de capacités pour agir individuellement (principe d’autonomie) et collectivement sur les déterminants de la santé (empowerment) et visant le renforcement des compétences psycho-sociales en tant que facteur de protection face aux comportements à risques.
  • Les actions visant la création d’environnements favorables à la santé et qui soutiennent l’adoption d’attitudes saines sont promues (soutien d’espaces de dialogue autour de l’interdiction de fumer, questionnement autour de la légitimité d’intervention et du rôle de soignant/d’éducateur/…).
  • Une approche centrée sur la personne par milieux de vie s’écartant d’une approche par problèmes. Elle permet d’agir dans un espace physique donné où des publics consacrent leur temps : domicile, lieu d’accueil, école, lieu d’hébergement, travail, maison de repos…
  • La promotion et le soutien d’une réduction des risques en tant que stratégie visant à prévenir les dommages liés à l’utilisation de produits addictifs chez les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas s’abstenir d’en consommer.
  • Le décloisonnement entre l’activité de nature curative et la prévention ainsi que l’articulation de la promotion de la santé avec les pratiques de soins contribuent à une meilleure efficacité des actions en faveur de la santé de la population.