L’histoire du FARES est intimement liée à celle de la tuberculose en Belgique.
Une vieille maladie
La tuberculose est connue depuis des milliers d'années. On a d'ailleurs pu identifier des séquelles de cette maladie sur des momies égyptiennes.
Les Grecs nommaient la tuberculose "phtisie".
Robert KOCH
Si elle avait déjà été très bien décrite du temps d'Hippocrate, il a fallu attendre 1882 pour que Robert KOCH découvre le microbe responsable de cette terrible maladie dont on connaissait, par ailleurs, le caractère contagieux.
Ce microbe a été dénommé le bacille de Koch, en l'honneur de celui qui l'a mis en évidence.
Un véritable fléau
La tuberculose devient un véritable fléau à la fin du 18ème et au début du 19ème siècle. A cette époque, la cure "hygiéno-diététique" et le repos dans des établissements spécialisés (sanatoria) étaient la seule chance de guérison pour les tuberculeux, car il n’existait pas encore de traitement médicamenteux.
En Belgique, le premier sanatorium a ouvert ses portes en 1903 à Borgoumont dans la région de Liège.
Un vaccin
En 1924, Albert CALMETTE et Camille GUERIN mettent au point un vaccin contre la tuberculose reposant sur l'injection de bacilles tuberculeux vivants mais de virulence atténuée appelés "Bacilles de Calmette et Guérin" ou "BCG".
Œuvre Nationale est scindée
En 1944, S.A. WAKSMAN, un microbiologiste américain, découvre le premier antibiotique actif contre le bacille tuberculeux : la streptomycine. D’autres médicaments spécifiques seront découverts dans les 20 années qui suivent : l’isoniazide, l'acide para-aminosalicylique, le pyrazinamide, l’éthambutol et la rifampicine.
Le caractère social
La disponibilité d’un traitement efficace a certainement eu un impact très favorable sur l'évolution de la tuberculose. Pourtant, la régression du nombre de cas avait commencé bien avant la découverte des antibiotiques à la suite de l'amélioration des conditions de vie de la population. Ce fait illustre bien le caractère social de cette maladie dont l'apparition et l'évolution sont fortement liées à la pauvreté et à la promiscuité qui en découle très souvent.
Le génome
1993 : l’OMS déclare la tuberculose une urgence mondiale.
1998 : le génome de M. tuberculosis est identifié
Nouveaux médicaments
Après 50 ans sans nouvelle découverte, plusieurs nouveaux médicaments antituberculeux sont apparus sur le marché mondial.
L'OMS
2017 : selon les estimations de l’OMS au niveau mondial :
- 10 millions de personnes ont développé une tuberculose
- 1,6 million de personnes en sont décédées, parmi lesquelles 300.000 étaient co-infectées par le VIH
- 458.000 personnes ont développé une tuberculose multirésistante